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lundi 12 décembre 2022

Haïkus, atelier d'écriture

 

Haïkus



Voici la production d’un atelier d’écriture 
 
en 1ière S3

Trop tard
Le temps semble long
Mais les minutes rapides
Juste le temps d’y penser

Migration
Le bruit de la mer sur les rochers
Ouvre la voie
A l’envolée des oiseaux

Sublimation
Les fleurs recouvrent les arbres
Les pleurs recouvrent le marbre
Un homme est mort au printemps



Arsène

Le voleur a tout emporté
Sauf la lune
Qui était à ma fenêtre

Après la pluie
Un ruisseau translucide
Une vie qui s’écoule
La fraîcheur du temps

Arborescence
L’arbre qui pousse droit
Vivant et solitaire
Une ombre qui grandit

Un jour peut-être
Je me réveille dans l’ombre
Sans idée ni sommeil
Juste une pensée qui m’effleure

Théâtre
Sous les feux des projecteurs
Brille le jeu des acteurs
Silence, c’est l’heure

Dégoût
J’ai reçu un message
Elle m’a dit qu’elle m’aimait
Pourquoi ai-je le même téléphone que mon frère

Jardinage
Si une fleur voulait dire je t’aime
Pour te déclarer ma flamme
Je t’offrirais mon jardin secret

Guérilla
Homme vaillant
Tu libères ton pays
A coups de strophes et de vers

La déchéance
De son piédestal
Il a glissé
Pour ne jamais se relever



Samedi soir

Mélanges acidulés
Plaisirs sucrés
Dure réalité

Vitesse
Vision embrumée
Tournant raté
Triste éternité

L’oubli
Lentement je glisse
Seule dans le noir
Personne ne semble m’apercevoir

Aurore
La rosée sur la plaine
La brume sur les champs
Le vent dans mes cheveux



Toi

La jeunesse
La beauté
La bêtise

Renaissance
Chante toi Sahara
Car la saison revient
Pour de nouveau fleurir

Compassion
Larme est la tristesse
Quand la douleur
Attaque au cœur

La création
Là où naissent les choses
Meurent les idées
Et vivent les objets

Bonheur
Chaque seconde à deux
Les yeux dans les yeux
Mon cœur amoureux

Nuages
Des anges déchus
Tombent les plumes
Sur nos têtes nues

Évasion nocturne
Du crépuscule à l’aube
La terre s’endort
Les chats s’enfuient





Et en 2nde 8

Barack Obama
Espoir de l’Ouest
Enfin une nouvelle couleur
Bonjour le 44ième !

Crise
Caisses vides
Faillites en séries
An neuf, en 9, an 1929 ?

Paranoïa
Le chat guette la souris
Le chasseur reste à l’affût de sa proie
L’espace nous surveille

La Récolte
L’hiver est là avec toi
L’été arrive avec elle
Et elle repart dans tes bras



Limites inconnues

La haine n’a pas de limites
La joie non plus
Seules mes idées en ont

Ombre et lumière
A l’aube, le soleil se lève
A midi, il est haut dans le ciel
Et au crépuscule, l’obscurité me gagne

Nostalgie
Restes du passé
Les souvenirs ancrés
Juste l’essentiel

L’Inconnu
Au milieu des ruines
Je cherche mon chemin
Vers un renouveau lointain



Exode
Le ciel, la terre, tous les éléments explosèrent
Une civilisation perdue avec tous ses enfants
S’en alla sans dire un mot

Nouveau quartier
La maison du bonheur
Celle de notre enfance
Et de nos souvenirs s’effondre

Le fruit
Il est vert
Passe à l’orange et
Finit au rouge



Velours
Le toucher était si doux
Qu’un frisson m’envahit
Au plus profond de moi

Submersion
Le doux son de l’eau
Au rythme des vagues
Inonde mes rêves

SDF

Ces arbres meurtris par un vent glacial
D’un blanc manteau se sont couverts
Silence ! Tout hiberne

Le vieil homme
Sur ses trois pieds
Il est bien bancal
Mais ne rompt pas



Pauvreté
La lueur dans leurs yeux
Semblable au désespoir
Restait sans réponses

L’ami Pierrot
A l’écoute de la leçon
Je prenais ma plume
Pour écrire mes maux

La fumée

Elle monte tout droit
Sans s’essouffler en
Prenant de l’altitude



Production collective (février 2009)