A
la gloire de Vénus
Vénus et Cupidon : un
malicieux tableau de mariage où Cupidon urine,
comme le Manneken-Pis de
Bruxelles, sur Vénus,
à travers la couronne de myrte qu’elle tient à la main droite.
à travers la couronne de myrte qu’elle tient à la main droite.
Lotto, Lorenzo,
peintre italien, (1480-1556), Vénus et
Cupidon,
huile sur toile,
1526, épithalame (tableau de mariage),
92.4 cm × 111.4 cm. Metropolitan Museum of Art,
New-York.
Commentaire
Lotto
aimait employer des symboles. Coiffée du diadème et du voile blanc des mariées
de la Renaissance italienne, Vénus est étendue sur un drap bleu qui exprime la
fidélité, la chasteté, la loyauté. Un coquillage, symbole traditionnel de la
déesse, est accroché au-dessus de sa tête. Les pétales de rose blanche évoquent
la virginité. Le lierre qui s’enroule autour du tronc de l'arbre, derrière la
déesse, est l’image de la fidélité conjugale. Elle tient, au bout d’un ruban
bleu, une couronne de myrte (parure de mariage) à laquelle est suspendue une
cassolette d’encens brûlant : objets traditionnels de la chambre nuptiale.
Le geste de Cupidon, en putto ailé qui urine à travers la couronne, est un symbole
érotique de fertilité qui ne manque pas d’humour et d’audace. La déesse semble
protéger les futurs époux des dangers de l’infidélité, car on aperçoit un bâton
et un serpent au tout premier plan.