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lundi 4 juillet 2016

Lotto, Lorenzo, peintre italien, (1480-1556), Vénus et Cupidon, 1526



A la gloire de Vénus

Vénus et Cupidon : un malicieux tableau de mariage où Cupidon urine,
 comme le Manneken-Pis de Bruxelles, sur Vénus,
 à travers la couronne de myrte qu’elle tient à la main droite.




Lotto, Lorenzo, peintre italien, (1480-1556), Vénus et Cupidon,
huile sur toile, 1526, épithalame (tableau de mariage),
92.4 cm × 111.4 cm. Metropolitan Museum of Art, New-York.

Commentaire

Lotto aimait employer des symboles. Coiffée du diadème et du voile blanc des mariées de la Renaissance italienne, Vénus est étendue sur un drap bleu qui exprime la fidélité, la chasteté, la loyauté. Un coquillage, symbole traditionnel de la déesse, est accroché au-dessus de sa tête. Les pétales de rose blanche évoquent la virginité. Le lierre qui s’enroule autour du tronc de l'arbre, derrière la déesse, est l’image de la fidélité conjugale. Elle tient, au bout d’un ruban bleu, une couronne de myrte (parure de mariage) à laquelle est suspendue une cassolette d’encens brûlant : objets traditionnels de la chambre nuptiale. Le geste de Cupidon, en putto ailé qui urine à travers la couronne, est un symbole érotique de fertilité qui ne manque pas d’humour et d’audace. La déesse semble protéger les futurs époux des dangers de l’infidélité, car on aperçoit un bâton et un serpent au tout premier plan.